Mythes et réalités
Depuis des années, les autochtones sont victimes de racisme, de discrimination, de stéréotypes et de préjugés. Ces stéréotypes et préjugés sont majoritairement causés par des croyances erronées, conscientes ou inconscientes, des personnes allochtones. Ici, nous démystifierons ces croyances et les corrigerons.
L’Amérique du Nord a été découverte par Jacques Cartier au nom de la France en 1534.
En effet, on apprend à l’école primaire que Christophe Colomb a découvert l’Amérique en 1942 et que Jacques Cartier a découvert l’Amérique du Nord en 1534. En réalité, les premiers Européens à atteindre l’Amérique ne sont nul autre que les Vikings en 1021. (Curry, 2021, paragr. 1)
L'assimilation des peuples autochtones fut un succès.
C’est faux. Au début de la colonisation, l’assimilation des autochtones a échouée et la relation entre colonisateurs autochtones s'est développée en relation d’aide. (Lepage, 2019, p. 6) En effet, le commerce des fourrures a construit la relation entre les colonisateurs et les autochtones. À l’époque, ils s’étaient lié d’amitié et maintenaient de bonnes relations pour que chacun en profitent.
Ajoutons que lorsque les colons étaient sur les terres autochtones, ils les reconnaissaient comme maîtres des lieux tandis que lorsque les autochtones venaient sur les territoires colonisés, ils étaient traités avec respect et avaient obtenu une souveraineté des Européens.
Les étudiants autochtones sont des étudiants comme les autres.
C’est faux. Au contraire, ce sont des étudiants de cultures, de langues et de savoirs différents des étudiants allochtones. Lors de leur arrivée au cégep, les autochtones peuvent souffrir de déracinement profond et d’une perte identitaire. En plus, ces établissements sont encore une fois orientés vers l’assimilation.
Tous les autochtones ne paient ni taxes ni impôts.
C’est faux. Il faut répondre à certains critères afin de ne pas payer d’impôt sur le revenu, ni de taxes municipales ou de taxes de vente:
1. Avoir un statut autochtone officiel
2. Résider sur une communauté autochtone
3. Travailler sur la communauté
En réalité, la majorité des autochtones paient des impôts, c’est-à-dire 59,7% autochtones possédant le statut officiel . Les communautés sont surpeuplées et n’arrivent pas fournir suffisamment d'emplois. Ajoutons que de nombreux autochtones vivent en dehors de leur communauté afin de travailler et d’étudier. De plus, ce privilège accordé à certains autochtones vient avec de nombreux désavantages tels que l’absence d’autonomie, privation et limite de certains droits et libertés (Lepage, 2019, p. 78).
Les autochtones étaient des sauvages primitifs avant l'arrivée des Français.
C’est faux. Sans les autochtones, les colonisateurs n’auraient pas réussi leur mission et n’auraient pas survécu… L’adaptation des Européens à ce nouveau territoire fut difficile et ils n’ont pas eu d’autre choix que de s’allier aux Autochtones pour survivre. (Alloprof, s. d., paragr. 4) Grâce aux premiers peuples, ils ont pu survivre et s’adapter au climat difficile du Québec
Le Québec a été l’une des premières provinces à accorder le droit de vote aux autochtones.
Le Québec a, en fait, été la dernière province à accorder le droit de vote aux peuples autochtones. En effet, le Québec leur a accordé ce droit en 1969, alors que la première province, la Colombie-Britannique, à avoir changé cette loi, l’a fait en 1949 et que le Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve et les Territoires du Nord-Ouest leur ont toujours accordé (Lepage, 2019, p. 40).
La Loi sur les Indiens sert de mesure protectrice envers les peuples autochtones et leurs droits.
Il est juste de dire qu’en fait, la Loi sur les Indiens est une loi coercitive qui avait pour but de contrôler les peuples autochtones et de leur enlever toute autonomie. En effet, cette loi était camouflée par un principe de “protection”. Au départ, le gouvernement les considéraient comme des nations et tribus dont ils voulaient assurer la protection et sont bien vite devenus des “citoyens mineurs sous la tutelle du gouvernement” (Lepage, 2019, p. 27).