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Comprendre une problématique grave


La relation problématique entre autochtones et allochtones résulte d’expériences anciennes (Bellier et Hays, 2017, p. 11). En effet, le colonialisme et les politiques assimilatrices du dernier siècle ont causés et causent toujours diverses problématiques psychosociales au sein des communautés autochtones (Boudreau, 2021, p. 8). Aujourd’hui appelées « pensionnats », les écoles formelles mises en place par les missions religieuses dans les régions autochtones, les ont privés de leurs savoirs traditionnels et ont discrédités les traditions, les savoirs et les valeurs des peuples autochtones (Bellier et Hays, 2017, p. 11). L’école était en effet le principal outil d’assimilation des missions religieuses (Bellier et Hays, 2017, p. 11). L’assimilation se définit, grossièrement, par la réduction de toutes données culturelles précises à l’aide de différentes politiques soumises par le locuteur, soit par la culture de l’individu en pouvoir (Suaudeau, s. d., paragr. 1).


En définissant l’origine du problème, il est maintenant possible d’établir différentes explications en ce qui concerne la problématique aujourd’hui. En effet, le racisme, définit plus haut, consiste non seulement à discriminer, mais permet également de consolider l’identité de ceux qui le pratique, c’est-à-dire de justifier et légitimer diverses manifestations de domination et d’exploitation. Le racisme est fondé sur la volonté de groupes majoritaires à préserver une certaine position de supériorité à l’échelle économique et / ou socioculturelle (O’Bomsawin, 2011, p. 57). Ainsi, considérant l’assimilation des peuples autochtones et cette perspective du racisme, il est juste d’affirmer que le racisme à l’égard des autochtones a pour but de légitimer, inconsciemment peut-être, la domination de l’État canadien des peuples autochtones dans le passé, d’où la relation problématique résulte d’expériences anciennes.


Aujourd’hui, les traumatismes du génocide se ressentent toujours et se multiplient. En effet, suite à la découverte des centaines de corps d’enfants et de femmes autochtones sur les sites où se trouvaient anciennement les pensionnats, les traumatismes intergénérationnels et conséquences de la colonisation se sont vus augmentés (Collin-Vézina et al., 2016, paragr. 15)(Bergeron, 2019, paragr. 3). Le génocide se définit par la destruction d’une (ou des) nations et conséquemment des traditions et schémas du groupe opprimé. Cette destruction résulte en l’imposition des modèles nationaux, des traditions et de la culture de l’oppresseur (Irvin-Erickson, 2021, p. 199). Les pensionnats autochtones étaient des écoles religieuses financées par le gouvernement afin d’assimiler les enfants autochtones à la culture euro-canadienne (Marshall et Gallant, 2021, paragr. 1).


Finalement, les relations problématiques entre autochtones et non-autochtones résulte d’expériences anciennes soit de l’assimilation et la colonisation. Les pensionnats jouent un énorme rôle dans l’origine de cette problématique et le racisme dont les autochtones sont victimes est également une conséquence du comportement et de l’inaction du gouvernement canadien en ce qui concerne la problématique. La discipline de l’histoire aura servi à bien situé les évènements dans le temps et à établir des liens avec la problématique aujourd’hui, tel que l’assimilation. Aussi, l’anthropologie a donné une définition précise de ce qu’était le génocide, concept important dans la compréhension de la problématique.


Bibliographie


Bellier, I. et Hays, J. (2017). Éducation, apprentissage et droits des peuples autochtones. Quels savoirs, quelles compétences et quelles langues transmettre pour un mode de vie durable?, 23.


Bergeron, O. (2019, 5 mars). L’intimidation vécue par les populations autochtones. INSPQ. https://www.inspq.qc.ca/intimidation/autochtones


Boudreau, M. (2021). Regard sur l’approche holistique d’intervention appliquée aux jeunes autochtones fréquentant le Centre Walgwan : le point de vue des membres du personnel. https://corpus.ulaval.ca/jspui/handle/20.500.11794/70471


Collin-Vézina, D., Ross, A., Hains, J. et Dion, J. (2016). Pensionnats autochtones : impact intergénérationnel. Enfances, Familles, Générations, (25). https://doi.org/10.7202/1039497ar


Irvin-Erickson, D. (2021). Raphaël Lemkin, Genocide, Colonialism, Famine, and Ukraine. East/West: Journal of Ukrainian Studies, 8(1), 193‑215. https://doi.org/10.21226/ewjus645


Marshall, T. et Gallant, D. (2021, 5 octobre). Pensionnats indiens au Canada | l’Encyclopédie Canadienne. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/pensionnat


O’Bomsawin, K. (2011, mai). Le racisme à l’égard des autochtones en milieu urbain au Québec : expériences, enjeux et défis. Université du Québec à Montréal.


Suaudeau, Y. (s. d.). ETHNOCENTRISME. Encyclopædia Universalis. https://universalis-limoilou.proxy.collecto.ca/encyclopedie/ethnocentrisme/



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